Quel style de management adoptez-vous ?

Quel style de management adoptez-vous ?
Article mis à jour le
30/11/2022

Manager une équipe avec succès comme Stéphane Plaza le fait, c’est à dire en toute maladresse, avec la joie de vivre et la main à la pâte, cela en fait rêver plus d’un ! Le manager est le chef d’orchestre d’une équipe, et sans partition il n’y a pas de mélodie envoûtante ♫. Les managers se doivent d’atteindre des objectifs tout en maintenant une bonne ligne de conduite envers leurs équipes ; de faire adhérer chaque individu qu’il soit souvent en retrait ou qu’il soit plein d’entrain.

La qualité d’un manager est un sujet souvent remis sur la table car ce dernier détient un rôle clé dans le bon fonctionnement stratégique et relationnel au sein de son entreprise.

Nous vous dressons les 4 styles de management qu’il est essentiel de différencier… à vos notes 🖍

Les 2 orientations naturelles du manager

 

Chaque gestionnaire ou dirigeant a tendance à adopter un même style de management, il s’agit de celui qui correspond le mieux à sa personnalité, ses croyances et ses craintes. C'est ce qu'on appelle le leadership naturel.

 

Ce leadership naturel dominant se dessine et se caractérise par 2 grandes tendances :

  • Le manager est centré sur les résultats : respecter les procédures et atteindre la finalité sont la priorité.
  • Le manager privilégie l’ouverture à l’humain : le côté affectif prend le dessus et la relation avec le collaborateur prend une place signifiante.

 

 

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Les 4 différents types de management : vous reconnaissez-vous ?

 

« Il est tyrannique », « Elle me délègue tout », « Un peu plus d’humanité serait la bienvenue », « elle ne me fait pas confiance » … Des conflits au seins d’une équipe, il en existe une multitude d’anecdotes et ils ne sont pas du tout inévitables, soyez rassurés ! Détenir les bonnes techniques de gestion des conflits au travail vous aidera à les anticiper ou à y faire face. Voyez tous les profils possibles et imaginables qui font des collaborateurs des êtres uniques : Marie a 20 ans d’ancienneté et ses habitudes bien installées…Igor est le jeune prodige de sa promo d’école d’ingénieur et a de belles ambitions déjà imprimées…Célia est déléguée du personnel et compte bien souligner tous les dysfonctionnements au sein de l’équipe…

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La remise en question est une des principales vertus d’un bon manager et il n’est pas ici question d’humilité, loin de là !

Se définir en tant que manager est aussi important que savoir définir la personnalité de chacun de ses collaborateurs. Pour éviter toute frustration inutile, il est important d’accepter que ces derniers aient des personnalités différentes voire opposées, et de ne pas leur imposer un seul type de comportement. Tout cela permet d’anticiper les impacts et de se réadapter en fonction de 2 dimensions : la situation et le collaborateur, c’est le management situationnel.

Un petit conseil si vous autoévaluer n’est pas évident :

...posez donc la question à un membre de votre troupe !

Dans l’absolu, il n’y a pas de management idéal et il est intéressant de pouvoir jongler entre les styles de management selon les situations. Un manager fermé qui tient toujours les mêmes propos et réactions, peu importe la situation ou le collaborateur qu’il a en face de lui, est un manager dont le pilotage est voué à l’échec ; et recommencer les mêmes erreurs ne fera que réduire sa crédibilité et sa capacité à faire adhérer son équipe ! En tant que manager, vous trouverez un intérêt dans chaque type de management, vous avez toutes les cartes en main pour vous adapter parmi les 4 types de management suivants.

 

 

1. Le Manager Directif ☛

 

Le manager directif est entreprenant et limite l’autonomie de ses collaborateurs. Il présente un charisme marqué par l’autorité, et la plupart du temps prend des décisions seul sans consulter son équipe et sans déléguer, il aime l’efficacité et c’est un sprinter dans l’âme. Ses réactions sont majoritairement centrées sur les résultats et moins sur le relationnel. Il a pour destinée de rappeler à son équipe des objectifs clairs et précis, respecter les process mis en place et de contrôler les tâches importantes.

 

Les avantages du Management Directif :

  • Des résultats rapides : il s’agit là d’un management visant rapidement le résultat, et donc l’atteinte des objectifs fixés par la direction.

  • Un manager rassurant : on lui trouve un côté rassurant et admirable car il est constructif dans ses prises de décisions et ses demandes d’exécution ; ce type de management est tout à fait adapté pour un collaborateur qui commence sa mission, car il sait le guider en posant un cadre strict.

  • Efficacité dans les situations d’urgence : ce type de management est bienvenu dans des circonstances d’urgence. Imaginez, au sein d’un organisme humanitaire, le chef de mission qui est au pilotage des moyens à déployer pour secourir rapidement les sinistrés d’un ouragan… il n’y a pas de consensus possible bien évidemment !

 

Les inconvénients du Management Directif :

 

  • Un management paternaliste : attention à bien doser ce type de management au risque de passer involontairement, si on force les traits, pour un manager totalitariste ! Car, face à un manager « tout puissant » incapable de déléguer toute prise de décision, les collaborateurs risquent d’être conditionnés et basculer dans l’immaturité, voire de passer en mode passivité et cette attitude excessive inhibe toute force de proposition de la part de ces derniers.

  • Des talents frustrés : certains collaborateurs aiment la liberté, d’autres ont de l’expertise à partager et à faire valoriser, il convient de considérer ces besoins dans le risque qu’ils ne s’expriment pas suffisamment, ce qui est contre-productif pour toute ouverture à l’innovation.

  • Une saturation dans les tâches du manager : un point non négligeable, le manager directif passe ses journées à prendre des décisions et peut vite être submergé car il doit à la fois se prononcer sur un choix stratégique pour son entreprise, mais aussi sur la validation de note de frais du stagiaire…

 

 

2. Le Manager Persuasif ⁂

 

Ce profil est centré sur le résultat, mais tend à mettre un point d’honneur sur le relationnel. Il est donc loin d’être autoritaire et est adepte du travail collaboratif en favorisant l’intelligence collective. Le manager persuasif est avant tout un challenger qui se plaît à dépasser ses limites en permanence et mobilise donc tous ses moyens et celles de son équipe pour arriver à une finalité.

De ce fait, ses collaborateurs sont encouragés à utiliser toutes leurs capacités et leurs compétences, afin de favoriser la créativité et l’innovation. Pour cela, il est brillant pour emporter la conviction et a ainsi la faculté de faire adhérer son équipe, il ne cherche pas à leur imposer les règles et les procédures mais parle beaucoup avec le pouvoir de ses arguments et illustre ses propos. Il est toutefois dans l’attente de feedbacks de la part de ses collaborateurs afin d’obtenir des échanges constructifs et ouverts.

Les avantages du Management Persuasif :

 

  • Faire monter en compétences un collaborateur : l’idéal pour le motiver et lui faire prendre confiance en lui.

  • Susciter l’intérêt et la motivation pour un projet : tout projet majoritairement accepté est un projet dont l’avancée et la coordination se font en toute fluidité.

 

Les inconvénients du Management Persuasif :

 

  • Le manager autocentré : s’il est trop emporté par son élan il accepte parfois plus de projets que l’acceptable. Ses collaborateurs pourraient mal suivre la cadence et ce type de management peut être assimilé, s’il est mal interprété, à du management centré sur la personne du leader car il ne penserait pas à son équipe. Cela créé un déséquilibre dans la considération de chaque membre d’une équipe.

  • Un risque de surmenage : l’excès du management peut empiéter sur la vie personnelle des collaborateurs et du manager lui-même, du fait de leurs surinvestissements.

  • Perte de temps : le risque de voir l’aboutissement de décision ralenti par des explications et des échanges interminables.

  • La contre-productivité du fait de l’insatisfaction permanente : la productivité des collaborateurs peut être mise à rude épreuve par le stress de toujours faire mieux pour le manager. Avoir l’impression que son travail est minimisé peut être démotivant.

 

 

3. Le Manager Participatif ☆

 

En provenance d’Amérique du Nord, le concept du management participatif a naturellement débarqué en France pour pallier au management hiérarchique-autoritaire classique qui n’est plus totalement adapté au monde actuel en entreprise. En effet, le besoin d’innovation face à la concurrence accrue dans tous les domaines fait place à un penchant pour l’intelligence collective qui est davantage marqué ces dernières années.

Chez le manager participatif, la réaction est moins centrée sur le résultat car il favorise plutôt les bonnes relations avec ses collaborateurs, et cela représente un coût en temps mais permet de construire une relation pérenne. Le point de vue du manager n’est pas imposé, mais attention à ne pas considérer ce style de management comme une perte de pouvoir comme on pourrait le penser ; il vise à améliorer la productivité des salariés et les implique davantage en cultivant leurs talents, et ces derniers peuvent même influencer dans une prise de décision quels que soient leurs statuts. Voici le management participatif avec ses avantages et ses inconvénients.

 

Les avantages du Management Participatif :

 

  • Favorise l’innovation : les collaborateurs se sentent mieux dans leur travail et les nouvelles idées sont valorisées et accueillies intelligemment.

  • L'égalité pour tous : le management participatif implique de mettre au même pied d'égalité vos collaborateurs et est vécu comme une marque de respect des uns envers les autres.

  • Accroître la performance : responsabiliser l’équipe, partager des informations & des connaissances et prendre des initiatives permettent de créer une solide cohésion d’équipe et ainsi accroître la performance générale.  Chaque membre trouve ainsi du sens dans sa mission et est influencé par la dynamique d’équipe.

  • Faire évoluer les collaborateurs : le style participatif prend tout son sens ici dans l’utilisation des compétences des collaborateurs au service de l’entreprise, c’est un fort levier de motivation et de considération.Autre lecture à ce sujet : Comment motiver une équipe et la fédérer

  • Réduire l’absentéisme : en améliorant la qualité de vie au travail avec des rapports sains et une bonne ambiance, le collaborateur ressent un épanouissement personnel. La satisfaction du collaborateur joue en conséquence un rôle important dans le taux de renouvellement du personnel : cela comprend les départs et les arrêts de longue durée, et tout turnover a un coût…

 

Les inconvénients du Management Participatif :

 

  • Des séances de discussions parfois chronophages & coûteuses : contrairement au management directif, il est plus fastidieux et doit être encouragé par la direction mais aussi approuvé à tous les niveaux de l’entreprise pour être réellement efficace. En effet, mobiliser des réunions supplémentaires représente un temps et donc un coût considérable : avis divergents, prises de décisions collectives etc., pendant que le collaborateur ne se consacre pas pleinement au cœur de son métier. Lire aussi : Combattez les idées reçues pour mieux animer une réunion de travail

  • La résistance du personnel : en faisant appel à leur mobilisation, certains salariés risquent de se montrer plus passifs que prévu et ne pas avoir envie de participer. Il existera toujours des personnes réfractaires, opposées au changement par manque d’intérêt, et cela peut nuire à la qualité des échanges dans le groupe. Un conseil : consacrez un moment en privé avec votre collaborateur réfractaire afin d’identifier les raisons de son rejet.

4. Le Manager Délégatif ☑

L’ingrédient principal du manager délégatif ? La confiance. En d’autres termes, il se concentre essentiellement sur la responsabilité individuelle de ses collaborateurs et leur accorde de l’autonomie. Sa vision est moins centrée sur le résultat que sur le relationnel, il valorise les personnes de son équipe en les responsabilisant. Il est important de ne pas assimiler ce style de management délégatif à du laxisme par le désintérêt envers son collaborateur : au contraire c’est un mode de management de confiance avec absence de micro-contrôles, il laisse de l’autonomie avant d’intervenir sur la mesure plus lointaine d’atteinte des objectifs.

 

Les avantages du Management Délégatif :

 

  • Libre cours aux compétences : ce style est particulièrement adapté à des équipes très compétentes et expérimentées. Cette reconnaissance des compétences, exprimée par de la confiance, ne pourra être appliquée que si le manager est convaincu de la capacité de ses collaborateurs à atteindre les objectifs. 

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  • La productivité du collaborateur : l’impression d’avoir constamment une épée de Damoclès au-dessus de la tête et du surcontrôle ne peut qu’augmenter l’anxiété au travail. A l’inverse, pouvoir exécuter ses tâches librement réduit le stress et offre une bonne ambiance d’équipe, permettant le plein d’enthousiasme et donc d’optimiser sa productivité.

  • La productivité du manager délégatif : celui-ci peut consacrer son énergie à ses fonctions principales qui sont plus analytiques et stratégiques pour la croissance de son entreprise. 

  

 

Les inconvénients du Management Délégatif :

  • Le risque de ne pas respecter le rapport hiérarchique : dès lors que la présence du manager se fait plus rare, le manager peut avec le temps désintéresser son équipe et ne plus pouvoir exercer son autorité. Le collaborateur peut d’autre part se sentir oublié par son manager.

  • Le risque d’erreurs de la part des collaborateurs : avec moins de contrôle les risques d’erreurs augmentent et le fait de s’en rendre compte tardivement peut être fatal.

  • Inadapté pour un nouveau collaborateur : il est inefficace dans cette situation là si le collaborateur est inexpérimenté car il aura besoin d’un minimum de cadrage et de guidage au début de sa mission afin d’intégrer pleinement l’état d’esprit et comprendre les attentes de l’entreprise.

 

Autre lecture : Comment passer de manager à leader ?

 

 

Les différents types de management : dans quelle mesure changer son profil managérial ?

 

Il n’y a pas de bon ou mauvais style de management. Dans la mesure où un style de management est contre-productif en raison du modèle de l’entreprise et/ou du collaborateur, un réajustement de management peut être utilisé à bon escient et dans des situations appropriées. C’est une question d’équilibre et de bon sens qui permet au manager d’appliquer la meilleure stratégie managériale qui soit. Un bon manager, en plus de son expérience et de son savoir-faire métier, sait évaluer le rapport humain et présente une grande capacité d’adaptation selon la situation ; un conseil donc, prenez du recul et apprenez avant tout à écouter les besoins légitimes de vos collaborateurs !

 

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