Dire « oui » à ses collègues ou à son chef, mais en réalité penser « non ».
Cela peut relever de l’hypocrisie pure et dure, mais derrière ce « oui » prononcé avec amertume se cache en réalité un mal être et des injonctions passées qui conduisent les comportements actuels en entreprise.
Répondre automatiquement par la positive à un collègue peut avoir des lourdes conséquences sur le quotidien en entreprise. Et pourtant, un refus peut être tout à fait légitime et bien perçu par le receveur.
Nous vous expliquons :
Ce « non » ne détient qu’une seule syllabe et les enfants de 2 ans prennent un malin plaisir à le prononcer, sans peur ni gêne. A l’âge adulte, nous pouvons être poussés à dire « oui » à la place, dans la vie privée ou en entreprise. Mais quelles sont donc les raisons de cet esprit de contradiction ?
5 drivers conditionnent notre vie 👇
Le terme « driver » signifie « conducteur » ou "guide". Certains messages nous ont tellement été répétés dans l’enfance qu’ils sont ancrés en nous, dans notre relation avec les autres. Nous sommes tous dominés par ces drivers, qui constituent le plus gros de notre personnalité et qui vont guider nos attitudes et nos convictions, dans notre vie privée mais aussi dans notre vie professionnelle.
Vous vous reconnaîtrez sans doute parmi ces 5 drivers, les voici.
Ce type de personnalité est encouragé à être vaillant et courageux face à n'importe quelle situation. Il est orienté résultat, cache souvent ses émotions (positives ou négatives).
Des phrases qu’il a pu entendre à répétition :
Résultat : il cache sa peur, prend sur lui et ressent des difficultés à déléguer le travail.
Ici l’objectif est de montrer qu’il ne faut pas reculer face à l’effort et que la persévérance paye. Un tel individu adore la complexité et le challenge, peu importe le résultat car seul l’effort compte.
Des phrases qu’il a pu entendre à répétition :
Résultat : ne pas respecter les échéances est son principal défaut car il ne sait pas organiser sa charge de travail demandée et s’éparpille à faire des tâches annexes ou dans le détail.
Un tel profil est réactif mais impatient. Il travaille rapidement et peut réaliser une grande quantité de missions en peu de temps.
Des phrases qu’il a pu entendre à répétition :
Résultat : il respecte les délais mais exécute rapidement des tâches qui conduisent à des erreurs.
Ce type de personnalité est gentil ou dévoué dans l’optique de ne pas décevoir pour avoir de bonnes relations. Dépendant affectif et de nature empathique, il se laisse envahir par les demandes pour ne pas culpabiliser.
Des phrases qu’il a pu entendre à répétition :
Résultat : il va faire passer les besoins des autres avant les siens.
C’est l’éternel insatisfait qui aime avoir le contrôle de tout. Grand perfectionniste, impliqué, il fait un travail de qualité mais a du mal à faire confiance et à respecter des délais.
Des phrases qu’il a pu entendre à répétition :
Résultat : il pense être mieux servi que par lui-même.
➞ Ce sont 5 drivers de motivation présentent des raisons et des avantages qui nous poussent à réaliser des choses. Mais ils ont aussi des inconvénients qui peuvent demander beaucoup d’énergie, et le point commun à tous ces drivers est qu’il est difficile de dire « non » car décevoir en serait la conséquence . L’éducation reçue pousse à dire « oui » par politesse ou par conviction et cela présente des effets néfastes.
Connaître ses drivers permet d’être conscient de son mode de « pilotage automatique » et c’est surtout l’opportunité d’améliorer ses relations avec les autres et avec soi-même.
En général, les collaborateurs arrivent à deviner les répercussions que peut engendrer un simple refus. En revanche, un « oui » prononcé à contrecœur a un impact négatif qui est souvent négligé, à tort.
En voici les risques :
💡 Que ce soit à ses collègues ou à son manager, savoir dire non nous permet de rester concentré sur nos priorités pour avancer et être efficace
Nous l’avons vu, dire « oui » à tout va peut avoir des répercussions négatives. Il est donc capital de se fixer des limites, pour se faire respecter mais aussi se préserver.
Mais il ne s’agit pas de formuler un refus systématiquement, il faut veiller à bien évaluer votre situation sur le moment, et à être en adéquation avec votre fiche de poste. Formuler un refus sur une instruction qui relève de l’autorité hiérarchique et de la fiche de poste relève d’une faute professionnelle. Ainsi, une personne ne peut pas décliner une demande de rédaction de compte-rendu de réunion alors qu’elle en détient les compétences et le temps correct pour le faire. Cependant, le « non » est légitime si cette instruction compromet les droits et la santé du salarié.
Un « non » sincère exprimé de façon assertive et légitime sera mieux perçu qu’un « oui » forcé ou hypocrite. En effet, dans votre communication il est préférable de faire preuve de transparence, d'authenticité, de bienveillance et de charisme. Nous vous livrons quelques techniques et conseils pour que vos collaborateurs puissent refuser plus facilement, avec raison et tact.
Savoir dire “non” au travail est un gage de sérieux et de connaissance de ses missions et de ses limites. Avant de vous affirmer auprès de l'équipe ou du patron : définissez vos capacités maximales, prenez le temps de la réflexion pour formuler une réponse à une demande, mais aussi du recul. Mais avant tout, faites-vous confiance dans vos choix.
Le premier « non » sera le plus dur à exprimer, mais vous verrez avec le temps qu’il n'invite pas nécessairement au conflit et présente de nombreux avantages.
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