Pour une formation concernant des compétences techniques (hard skills), le choix de la formation à distance plutôt que le présentiel se fait naturellement. Par exemple, il est facile de former un développeur à un nouveau langage informatique, et ce, entièrement à distance.
Pour une formation soft-skills, sur des savoir-être et des compétences humaines, la question de l’équilibre entre formation en distanciel et en présentiel peut se poser. On peut se dire que, pour former une personne en management, il vaut mieux avoir le formateur en face de soi, dans la même salle.
Mais, face à l’évolution des pratiques et des besoins, les formateurs professionnels ont su parfaitement s’adapter et prouver que la formation à distance est tout aussi efficace que celle faite en présentiel, que ce soit pour les soft-skills que les hard skills. A condition que ces formations soient bien faites, évidemment, et surtout adaptées aux besoins et problématiques de chaque apprenant.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, le blended learning(formation mixant présentiel et digital) est devenu une méthode incontournable de formation. Son utilisation est en hausse passant de 53% en 2015 à 59 % en2018 et à plus de 60 % avec la hausse du télétravail et de l’e-learning.
Cependant si votre première question était de savoir comment trouver le bon équilibre entre formation présentielle et distancielle, nous aimerions aussi vous sensibiliser à un autre équilibre : le degré d’autonomie des apprenants entre formation autonome, en one-to-one avec un coach et en groupe.
Le blended learning(en français : la formation mélangée) est une adaptation de la manière de former les apprenants, en combinant diverses techniques et outils de formation. Il répond à la problématique de la généralisation du télétravail. Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre :
La formation est asynchrone lorsqu’elle se passe en temps différé. Par exemple, lorsqu’un cours théorique est donné par vidéo et que l’apprenant l’étudie et en fait la pratique lorsqu’il le peut. C’est en fait toujours le cas, lorsque l’apprenant étudie sur un support, sans la présence du coach, avec des vidéos d’e-learning par exemple.
La formation est synchrone lorsque l’apprentissage se fait en direct, en temps réel en présentiel ou en visioconférence. Dans une classe virtuelle ou un système de visioconférence et bien évidemment, en présentiel, la formation est synchrone.
L’apprentissage autonome équivaut maintenant à l’e-learning stricto sensu, lorsque l’apprenant étudie à son rythme sans assistance. Mais il a depuis longtemps évolué, notamment avec la généralisation des formations à distance.
Il est individuel, ou plus précisément en one-to-one, lorsqu’un apprenant est formé individuellement par un coach, ensemble en face à face ou en visio.
La formation de groupe fait intervenir plusieurs apprenants, un ou plusieurs formateurs. Elle peut être réalisée également en présentiel ou en distanciel.
En 1951, la première School of the Air est fondée à Alice Springs et la base radio des Royal Flying Doctors en Australie, et diffuse pour la première fois des leçons aux enfants habitant dans les régions les plus reculées.
Les cours se font tout d'abord de manière distancielle, autonome et synchrone. La radio diffuse les cours en direct.
Puis, quelques années plus tard, les élèves peuvent répondre. Le cours peut alors être individuel entre l'élève et son professeur ou en groupe durant lequel chacun peut prendre la parole.
Cet exemple nous prouve qu’internet et les nouvelles technologies ne sont qu’un moyen moderne, plus pratique et ludique, permettant de mettre en place un mode pédagogique adapté aux contenus du cours. La problématique de la formation présentielle et distancielle est une question de modalités pratiques et non d’équilibre humain.
Il faut le dire : le 100 % présentiel est difficile. Avec l’émergence du télétravail et la mise en place effective de la digitalisation au sein des entreprises, le quotidien des employés est de plus en plus ancré dans le distanciel. Il faut donc savoir optimiser ce dernier au mieux et capitaliser sur cette solution logistiquement moins contraignante, mais qui peut être tout autant efficace.
Le 100 % digital est donc tout à fait possible et reste une option proposée par beaucoup de formateurs, dont Time to pitch. Il peut être individuel ou collectif, synchrone ou asynchrone.
Il arrive cependant que, dans certains cas et pour certaines catégories de personnes, le 100 % digital soit un peu moins pertinent et qu’introduire une dose de présentiel rende la formation encore plus efficace. Faire directement face physiquement au ressenti de l’apprenant peut davantage convenir pour déceler des blocages personnels par exemple. Dans ce cas, le blended-learning, un savant dosage de présentiel et distanciel est la bonne formule à certaines étapes de la formation.
La recherche de l’équilibre entre formation en présentiel et en distanciel et, plus globalement, de la façon de mettre en œuvre le blended-learning est donc motivée par la volonté de faire du sur-mesure, de proposer une solution adaptée aux besoins de chaque apprenant.
Le 100 % distanciel est efficace si l’on replace l’humain au centre de l’objectif pédagogique.
De tout ce qui précède, on peut déduire que le choix du type de formation n’est donc pas binaire. Il doit être basé sur l'individu et ses besoins pour ensuite choisir la ou les modalité(s) pertinente(s).
La formation en autonomie ne pose pas le problème du digital et du présentiel.
Il s’agit de travailler la théorie et réfléchir à quelques exercices devant un écran ou devant un livre, en asynchrone. Elle se fait sans contrainte logistique et permet de se dédier entièrement à l’apprentissage des bases.
L’apprenant choisit le lieu et le moment qui lui sera le plus profitable : dans le train, sur son sofa... L’objectif de la formation en autonomie est aussi de se donner le temps de cerner et de comprendre la théorie. Le but est d’avoir déjà acquis ce qu’il faut pour faciliter la pratique par la suite avec le coach et le groupe.
Evidemment, le digital offre plus dans cette partie de la formation. Il met à disposition les outils ludiques comme des quizz ou des vidéos interactives qui rendent la formation plus aisée à mémoriser à long terme.
➔ Chez Time to pitch, la qualité de la formation en autonomie est basée sur la qualité du contenu et sur la pertinence de celui-ci par rapport au besoin de l’apprenant. Elle intervient avant les sessions de groupe pour les optimiser sur le partage et non plus, sur les théories. L’apprenant arrive donc avec un bagage suffisant, le rendant plus confiant pour la pratique.
➔ A noter que la mise en pratique est vraiment essentielle dans la maîtrise des soft-skills et couvre 75 % des formations Time To Pitch (règle du 75/25entre la pratique et la théorie).
Les sessions en groupe sont davantage orientées vers les exercices. C’est le terrain de l’expérimentation et de l’apprentissage par la pratique. Elles sont riches en échanges et en feedbacks du coach, mais aussi des autres participants. Le groupe tire sa force de la diversité des expériences et des visions de ceux qui y participent. Les sessions en groupe occupent le plus gros du temps de formation et interviennent souvent après la formation en autonomie.
La question de l’équilibre entre distanciel et présentiel peut sembler plus importante dans cette partie de la formation. Le présentiel est possible, mais comporte des contraintes logistiques. Le distanciel est la solution la plus pratique.
Cependant il peut vous sembler compliqué d’animer une formation avec une dizaine de personnes, où l’on doit s’assurer que tout le monde participe et profite pleinement des acquis. Et c’est là toute la force de l’expérience digitale d’un bon formateur. Il aura les outils techniques et pédagogiques, l’expérience en animation à distance et l’énergie pour susciter la participation et donc l’engagement de tous les apprenants : être humainement pleinement présent !
➔ Chez Time to pitch, la formation en groupe se limite à 8 personnes pour permettre de se concentrer sur chaque humain. Les sessions s’effectuent globalement sur une demi-journée ou une journée entière – déterminées par rapport aux besoins préalablement identifiés.
Il s’agit des sessions individuelles avec un coach.
La question de l’équilibre entre distanciel et présentiel revient encore ici. Cependant, encore une fois, l’équilibre ou le déséquilibre ne réside pas dans la digitalisation de la séance ou non. Un one-to-one peut tout aussi bien se faire à distance qu’en présentiel.
Son existence-même compense la froideur longtemps attribuée au digital : mieux vaut une formation à distance comprenant une forte relation humaine qu’une formation présentielle impersonnelle. Les séances individuelles, qu’elles se fassent en présentiel ou non, instaurent un climat de confiance et d’intimité. Elles permettent d’intervenir directement sur la source d’un blocage.
Le blended learning est donc la nouvelle norme en matière de formation des collaborateurs. La question du bon équilibre entre formation à distance et en présentiel est un paramètre à considérer dans la mise en place du blended learning. Il faut davantage se soucier de trouver le bon équilibre entre apprentissage en autonomie et temps d’échange avec un coach et avec un groupe. L’équilibre n’est pas une valeur définie, une statistique figée. Il est circonstanciel et personnel à l’entreprise et/ou à l’apprenant. Du moment que le formateur dimensionne son intervention sur-mesure, il est instauré.